Mathias Lledos : «On est à 0-0»

Mathias Lledos vit sa première saison sur le banc en tant qu'entraîneur./ Photo DDM. Michel Rieu.

Dépêche du Midi - Publié le 25/05/2019 à 08:20

Matthias Lledos vit sa première saison en tant qu'entraîneur, en ayant laissé le terrain s'éloigner, puisque vous n'avez porté la tunique qu'épisodiquement.

Un premier bilan à la veille de ce match retour ?

Ça se passe super-bien, en parfaite osmose avec Benoît (Marfaing), «Mimi» (Patrick Mirosa) et Denis (Vergnes). Je suis entré dans un staff que je connais très bien, ça fait trois ans que nous sommes là. J'ai donc pris rapidement mes repères. Nous voyons les choses de la même façon. Je suis passé directement de joueur à entraîneur, il a fallu clarifier les choses avec le groupe et, évidemment, les relations ont évolué.

La saison est partie sur de belles bases, a connu un creux, et vous voilà à jouer la montée en Fédérale 1.

Elle est un peu à l'image de nos matches, en dents de scie ; un coup très haut, un coup moins bien. On démarre fort, un passage à vide, on se fait un peu peur puis tout s'enclenche au mieux. Il vaut mieux que les passages à vide arrivent au milieu du parcours, ça permet de régler les problèmes sans trop de conséquences.

Ce match de dimanche dernier, à Magnagounet dans une ambiance de feu, a été un véritable succès.

C'est un match historique pour le rugby appaméen et ariégeois, on s'approche de l'élite amateur. Quand nous sommes arrivés avec Benoît, le SCA peinait en Fédérale 3. Nous avons participé à ce projet qui est en passe d'aboutir. Le niveau que nous visons correspond mieux au standing de la ville.

On est bien d'accord sur le presque car il reste un match retour à jouer à Gaillac.

Ils vont nous rendre la monnaie de la pièce et nous recevoir avec le même «enthousiasme» qui fut le nôtre dimanche dernier. Vraiment, sincèrement, rien n'est gagné, on en a tous conscience. Il faut que les joueurs s'imprègnent de ce que nous leur inculquons depuis le début : humilité, se remettre systématiquement en question, éviter cet ascendeur entre le très bon et le mauvais. Si, dimanche, nous sommes dans les dispositions du match retour de la phase de poule ou celui à Nay,, on est capable de passer à la trappe. On va tout faire pour se mettre dans des conditions optimales.     

Recueillis par Michel Rieu

Guy Géraud : «Voir ce bonheur devenir réalité»

Guy Géraud, le sage du club appaméen./ Photo DDM. M.R

Publié le 25/05/2019 à 08:25      

Guy Géraud est l'emblématique directeur de l'école de rugby mais aussi le sage, le détenteur de la mémoire et de l'esprit du SCA. Il nous donne son impression sur l'avenir des Damiers.

Cette éventuelle montée vous inspire-t-elle ?

Il reste un match et il serait prétentieux de croire que nous sommes déjà en Fédérale 1. J'ai une confiance raisonnée. Il faut attendre dimanche soir pour voir ce bonheur, qu'on attend tous, devenir réalité.

Beaucoup de joueurs évoluant en seniors sont issus de la formation du SCA.

On a tendance à entendre, parfois, que Pamiers n'est pas un club formateur. C'est tout le contraire. Si on analyse la composition de l'équipe Une, on s'aperçoit que la majorité de ses joueurs a été formée à l'école de rugby. Les parcours sont différents, certains sont partis et revenus au bercail, d'autres ont fait leur carrière ici. Je ne me hasarderai pas à les citer de peur d'en oublier. C'est une grande fierté. Il faut savoir également que, chaque saison, nous perdons quelques garçons cadets ou juniors qui vont jouer dans des clubs plus huppés.

Si, par bonheur, le SCA accède à la Fédérale 1, pensez-vous que cela aura une influence sur l'école de rugby.

La politique du club est que toutes ses équipes jouent au plus haut niveau possible. Les M14 sont en Groupama, les cadets et les juniors sont en nationaux. Plus le club montera, plus il faudra de la qualité. L'ensemble du club aura une nouvelle exigence, nous devrons veiller à la formation des éducateurs, être plus précis.

On va se mouiller un peu, donnez-vous votre pronostic pour dimanche.

Avec le bonus offensif et l'avance que nous avons, je l'espère, nous permettrons d'assurer la montée.

On ne sent pas, en ville, une effervescence particulière. Vous en pensez quoi ?

Je pense que certains événements ne sont pas au cœur de la ville. Une montée, si elle arrive, serait exceptionnelle. C'est le summum du rugby amateur, on y côtoie des clubs comme Narbonne, Tarbes, Bourgoin, Dax. Des matches sont télévisés. On ne sait peut-être pas récompenser les efforts que font le président, les dirigeants depuis des années pour parvenir à ce niveau Il faudrait que la ville se réveille un peu.

    Recueillis par M.R