🏁🏁🏁 𝐋𝐞 𝐬𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐦𝐢𝐞𝐫𝐬 🏁🏁🏁
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mars 2017La newsletter du SCA N° 16
N° 18 - Avril 2017
« La feinte de passe est le plus beau des poissons d’avril »
Antoine BLODIN – Ecrivain – Chroniqueur sportif
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Edito
Est-ce qu’une fois de plus peut-on vérifier, pour paraphraser un éminent homme d’état Français, que le poids des actes accomplis, quand ils le sont à juste titre, sans rien ne devoir à personne, pèsent sur les attitudes et les convictions ?
Les convictions du club qu’étaient-elles ? Miser sur la jeunesse – Développer un fond de jeu - Prendre du plaisir - Rester dans la convivialité.
Les attitudes, qu’étaient-elles ? Mettre en place une équipe dirigeante responsable – Avoir sur pied un pool entraineur performant – Amalgamer de jeunes joueurs et des joueurs à valeur sûre – Au-delà du résultat sportif, offrir un bon bagage sportif à chaque joueur.
Ces convictions, ces attitudes, dont les grandes lignes, la « politique générale », initiées en leur temps par des projets réfléchis, furent approuvées lors des diverses Assemblées Générales, puis en Comité Directeur furent discutées, disséquées, compulsées et ensuite suivies d’effets consécutivement aux décisions prises.
La Présidence du club, bénéficiant d’une continuité des hommes la constituant, a pu au cours des quatre saisons précédentes, instituer sur convocation en tant que de besoin 25 réunions du Comité Directeur. Ces dernières ont permis de générer nombre de décisions tant au plan sportif, que financier et organique.
Vis-à-vis du partenariat, le passage en Fédérale 2 eût un évident effet d’attirance. Mais la tâche reste lourde et l’activité déployée au sein de la cellule est quasiment ininterrompue. En effet, les partenaires font l’objet d’une grande attention à travers diverses actions conduites à leur égard.
Côté administratif, organique, le club s’est doté d’un « appareil » qui apporte régulièrement des preuves de son savoir-faire. Si les actions sont le plus souvent à flux tendu, la convivialité, la solidarité permet d’en infléchir les tensions momentanées. De plus la volonté affichée est, sur le plan financier, comptable, d’être en parfaite transparence et de répondre en tous points aux exigences fédérales, celles de la DNACG* notamment.
Dès les premières réunions, le Comité Directeur n’eût de cesse de mettre au centre des débats le « sportif ». Suite à décisions prises, des actions furent lancées telles que charte, promotion sociale, structures, encadrement technique, contenu du jeu, médical, préparation physique, pôle jeune, académie, centre de perfectionnement, tutorat, où dans chacune d’elles, furent remarquables l’implication forte des responsables techniques et les attitudes positives des joueurs.
Tout ceci nous amenant à un bon niveau de performance au regard des résultats obtenus dans les diverses catégories. Mais, convenons-en, l’équilibre est fragile ! La vigilance est requise ! Une grande rigueur, comme l’ont souligné, à maintes reprises, le Président et ses Vice-présidents, doit être apportée dans le moindre des actes, par chacun des dirigeants.
Si le club peut se féliciter des bons résultats réalisés aujourd’hui par ses joueurs, ne doutons pas que : « rien n’est jamais acquis à l’homme », pour citer un vers célèbre du poète louis Aragon. Aussi cette satisfaction, légitime en l’occurrence, ne doit pas obérer l’humilité dont il faudra faire preuve jusqu’au bout.
*DNACG : Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion, chargée d’assurer le contrôle de la gestion
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Suivons le SCA
GER-SERON-BEDEILLE – Stade municipal – 2 avril 2017
La dernière journée de championnat nous ramène à nouveau vers le département des Pyrénées-Atlantiques. Un club et trois communes dont une avec le particularisme d’être une enclave des Hautes-Pyrénées dans le département des Pyrénées Atlantiques : SERON. Son nom s’écrit ainsi définitivement au XVIIIème siècle. La ville est connue pour avoir été victime en août 1979 de 97 départs de feux mystérieux. Cela fit la une des journaux sous le titre de « l’affaire des feux ».
La deuxième commune, celle de GER fut occupée au XIIIème siècle sous la dénomination de Geerr. L’on peut y découvrir datant du néolithique il y a 3500 ans, le « Menhir de GER » le plus important des Pyrénées occidentales. En juillet, durant la fête, on peut venir y déguster une Garbure géante, cuite dans un chaudron tout aussi grandiose.
En 1420 Jean de Foix, régnant sur cette vicomté du Béarn, créa cette place forte BEDEILLE qui restera indépendante jusqu’à la révolution. Comme personnalités citons Arna Guillén de Brocarde qui imprima la célèbre bible polyglotte d’Alcala, avec chaque page écrite sur 3 colonnes en 3 langues : Hébreu, Latin, Grec.
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Retour sur le match Aller
C’était la neuvième et dernière journée des phases aller au cours de laquelle nous recevions ce club de l’Entente Sportive de l’Enclave et du Plateau. L’équipe Une inscrivait 4 essais transformés pour une seule pénalité de l’adversaire. Nous en étions au 3ème bonus offensif dans cette première partie. Score final 39 à 3. La réserve, voulant montrer le chemin, rendait sa copie avec 8 essais à la clef dans un match très ouvert. Score 50 à 18.
SPORTIF
L’Ecole de Rugby poursuit son petit bonhomme de chemin des tournois avec des résultats divers mais, quoi qu’il en soit, toujours aussi encourageants au regard de la détermination et de la fierté à porter le maillot à damier et, voire même pour certaines catégories, des victoires face à de belles équipes.
Lors de la Finale Régionale, anciennement Challenge du Rugbyman, 4 de nos jeunes se classèrent 3ème sur 25 derrière des clubs renommés mais surtout loin devant des clubs huppés.
Durant le récent Challenge Départemental, elle gagna tous ses matchs.
Cadets : les Teulières B poursuivent leur apprentissage, avec difficulté certes mais avec une louable abnégation qui va payer à terme. Nous n’en voulons que pour preuve le match face au premier de poule à Launaguet où les entraineurs notent un bon comportement de l’équipe qui marqua avec une grande détermination 2 essais.
Les Teulières A caracolent en tête de leur poule infligeant souvent de sévères défaites à leurs adversaires, notamment lors de leur match à Lombez-Samatan avec un score de 53 à 5 en leur faveur. Face à Eauze ils conservent leur ligne inviolée confirmant sa position de leader sur un score de 28 à 0. A Balussou ils finissent sur une victoire acquise en 1ère mi-temps.
En Cadet à 7, le début de la compétition fut plutôt poussif, mais nos jeunes surent se reprendre pour terminer 5ème sur 12 équipes.
Les Juniors, où il est remarqué de belles individualités, retrouvent peu à peu leur rugby. Contre Lombez-Samatan, alors qu’ils menaient à la mi-temps perdent un peu pied en deuxième mi-temps où notre buteur manqua, inhabituellement, de réussite ce jour-là. Ils ne s’inclinaient que deux points sur le score de 16 à 14. L’histoire se répète à domicile contre Villefranche de Lauragais, alors qu’ils tenaient la victoire, ils se font coiffer en toute fin de match sur le score de 22 à 21. Le collectif est bon mais des imprécisions coupables ont gâché la fête.
Dans cette catégorie relevons avec plaisir la Sélection en Midi-Pyrénées de deux juniors : Quentin Pinet et Gauthier Kalimba-Beya pour un tournoi organisé par l’Amicale des 6 nations.
Les responsables de cette équipe remarquent notamment, au vu du comportement exemplaire de joueurs appelés en réserve, que la marche pour passer dans l’effectif senior n’est pas aussi haute que prétendue, cela a eu l’effet de remotiver la catégorie.
Seniors : à Saverdun en équipe II, les temps forts près de la ligne de but adverse ne sont pas concrétisés et l’adversaire parallèlement prend de l’assurance. Notre jeu au pied est le plus souvent aléatoire ce qui rend les relances adverses plus facile sur notre défense désorganisée. Score final 20 à 3.
En I les 2 équipes livrent un derby où déjà le rugby sort gagnant. En début de deuxième mi-temps, 10 minutes d’incertitudes sont fatales à nos couleurs. La fin de match est palpitante où par des « rushes » tranchants, le score évolue en notre faveur jusqu’à la dernière seconde de la dernière minute. Mais la remontée s’arrête à 1 point. Score UAS 30, SCA 29.
Pour la réception de LOURDES, la première consigne était de respecter l’adversaire. En réserve devant une équipe joueuse, des imprécisions coupables ne permettait pas au score de trop évoluer. Score 15 pour SCA et 5 à lourdes.
La Une entame les débats pour montrer toutes ses intentions à l’adversaire. La blessure de notre Capitaine intervenant dans les premières minutes, pouvait être un handicap, mais ses équipiers surent se reprendre et rester très pragmatiques. Des courses tranchantes, des passes dans le tempo, des regroupements gagnants amenèrent 4 essais, faisant empocher un bonus offensif, objectif affiché. Score 28 à 10.
Le déplacement à MAULEON pour la Une et II s’annonçait difficile En réserve l’on constatait nombre de défections dans l’effectif. Mais à la fin du match les supporters du SCA saluèrent d’un grand bravo cette équipe valeureuse, renforcée par deux juniors qui ne reculèrent devant rien et à laquelle s’ajoutait le Manager Général rechaussant ses crampons. Après 70 minutes de jeu l’adversaire du jour ne possédait que quelques points d’avance et comme un symbole sur une action tranchante, Benoit Marfaing était rattrapé à quelques centimètres de la ligne ce qui aurait pu faire inverser le résultat final.
La Une venait défier le Co-leader de la poule. Atteinte par les blessures, notre équipe se montrait fière et logique dans sa composition en l’absence malheureuse du Capitaine Lledos. Un coaching judicieux allait permettre de relever le gant de fort belle manière. S’appuyant sur une défense intraitable, quasiment héroïque, car la solidarité de nos damiers dans ce domaine ne montra aucune faille et les remplaçants rentrés judicieusement montraient tout autant d’abnégation.. Ce qui fit ramener le bonus défensif largement mérité. Les deux adversaires terminaient le match particulièrement épuisés mais dans des débats qui restèrent très loyaux, certes virils mais corrects. Score final 11 à 10.
Dernier match à domicile face à NAFARROA. La réserve qui enregistrait à nouveau la présence de 3 juniors livra un match avec beaucoup d’envie et vaillance face au 2ème de la poule. L’un des trois juniors marquait un essai, ce qui confirmait le fait que des individualités ont un fort potentiel dans nos juniors et à ne surtout pas négliger.
De son côté, face à une équipe que l’on savait joueuse, voire surtout très accrocheuse, la Une a fait le « job ». Sans rien lâcher, elle resta concentrée sur son jeu. Si ce n’était quelques petites imprécisions, le score aurait dû être plus conséquent que sur les deux seuls essais marqués. Mais, et ce fut remarquable, jusqu’au bout du temps règlementaire elle continua, sans se relâcher, des actions bien menées.
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CARNET NOIR
La famille du SCA vient d’être très éprouvée, à quelques jours d’intervalle, à la suite de nombreux et terribles deuils.
Arlette Toffolo dont la gentillesse, la disponibilité, la conscience professionnelle ne furent jamais prises en défaut. À tout moment, n’importe quel jour, quelle heure, elle venait remettre de l’ordre à la « Maison du Club » et toujours dans la bonne humeur même si parfois la tâche n’était pas aisée pour elle.
Christine « Kinou » Moréno, mère de Julien et Thomas Ferré anciens joueurs au SCA.
Bernard Saint-Pastou, ancien arbitre et ancien dirigeant au SCA.
Docteur François Bernard Soula, Chef de Service en Pneumologie qui fut Maire de la ville de Pamiers de 1989 à 1995, Conseiller Général de 1992 à 2011 et un Président estimé du SCA en 1974 et 1975.
Philippe Beraguaz. A propos de certains joueurs l’on évoque souvent l’attitude rugby, le talent de buteur, la course rapide, la passe rectiligne. Il avait tout cela comme d’autres mais lui, il avait en plus l’élégance, l’harmonie du geste, l’aisance sur une pelouse. Cependant ce raffinement naturel, ce qui fait une grande différence avec les autres, cachait une superbe détermination, une volonté farouche d’aller sans cesse vers l’avant. Les courses gracieuses étaient, à coup sûr, précises, tranchantes. Dans cet engagement total il en cultivait le bon goût, et comme de rares joueurs, il en avait déterminé le style. Le SCA le gardera dans son panthéon.
Le Damier présente à toutes ces familles endeuillées, les proches et amis, ses plus sincères condoléances.
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E. Eve. Even…Evènements
L’Ariège Pyrénées Sevens est lancé. A l’initiative de quelques dirigeants du SCA dont Eric Ségura avec l’implication technique de Michel Marfaing, une équipe de Rugby à 7 a effectué ses premières foulées.
Sur vos agendas cochez la date du 1er mai pour le Challenge Guertener. Venez encourager à Balussou nos jeunes Damiers.
Le 19 mars dernier sur le stade Balussou nos 3 buteurs « maison » ont remporté sans coup férir le Trophée Pénalité Gagnante.
Ce même jour eût lieu la traditionnelle Présentation de l’Ecole de Rugby. Toujours aussi somptueux ce défilé sur la pelouse de Balussou, de cette école Labellisée FFR. Beaucoup d’enfants, beaucoup d’éducateurs, beaucoup de parents, beaucoup d’émotions.
Aligot. Ce met typique des monts d’Aubrac en Auvergne a rassemblé 350 convives. Les anciens de l’ARA en ont fait leur repas annuel, rejoints par les « Tignous », les partenaires et les amis du SCA. A cette occasion furent intronisés « Chevaliers Remueurs d’Aligot » Eric Baudouy, Alain Dubiau et Patrice Galy.
Cassoulet. Le 25 février dernier, l’ARA en tandem avec la Confrérie des Ados du SCA, a organisé un cassoulet monstre, confectionné par l’ami Pipo, pour près de 150 convives avant le match des équipes Cadets et Juniors. Les dons récoltés à cette occasion seront reversés à ces équipes pour leur voyage de fin d’année. Ce fut aussi l’occasion pour la Confrérie dans son XVIIème chapitre d’introniser : Jean Claude Séguéla, Patrice Latré, Michel Rieu et Renée Paule Beraguaz. Il fut aussi remis à Thomas Biart, le talent d’Or pour ses performances lors des matchs de Février.
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Chroniques
Tapis vert
Il y a des expressions, comme ça, qui ne devraient pas exister, qui vous mettent le moral en bas des chaussettes : « Gagner sur le tapis vert ».
Cet expression a été consacrée tout récemment à l’un de nos adversaires. En rugby elle consiste à désigner une équipe qui vient d’acquérir un résultat sur modification ultérieure, compte tenu de certaines circonstances d’un match, à l’encontre de l’équipe qui, elle, avait gagné ce même match durant le temps de jeu imparti.
Prosaïquement, le tapis vert fait appel à une étendue de pelouse dans un parc, exemple magnifique des jardins de Versailles, où dans une forêt, celle de Meudon que le botaniste Adrien de Jussieu a étudié et où se tient encore annuellement un culte druidique.
C’est Honoré de Balzac qui décrivait le tapis des prairies, donc vraisemblablement de couleur verte, dans son roman le Bal de Sceaux qui magnifiait la littérature Française.
Frédéric Dard, dans ses réflexions définitives sur l’au-delà, évoquait plutôt un tapis roulant allant en sens inverse, tel que nous fit faire celui nous concernant, après une victoire somme toute logique.
Aussi pour nous point de culte, de culture, de littérature. Le tapis vert vira au vert sombre, à la verte désillusion. Pourtant ce jour-là, la pelouse nous avait souri, nous permettant d’empocher des points précieux avec notre équipe, valeureuse, qui sur le coup était en effectif réduit.
Mais voilà, de hautes instances en décidèrent autrement. C’est comme si l’on s’était pris les pieds dans le tapis. Comme si, un point de règlement s’était tapis sournoisement dans l’obscur. Comme si, tel un tapis volant le résultat s’envolait loin au-dessus des pagelles. Comme si, sur un tapis usé l’on glissait soudain dans l’escalier du championnat.
Alors avant que d’aller au tapis devant ces désagréments que d’aucuns comparent à un tapis qui brûle, fallait devoir jouer les marchands de tapis avant que d’envoyer au tapis, justement, de belliqueux adversaires.
Escapade au Pays Basque
Sur la route du retour vers les terres Appaméennes, le minibus des cuisines, mû par une envie soudaine, se prit à s’évader par les chemins vicinaux dans les collines douces de la province historique de la Soule.
De ces petits chemins qui sentent bon la noisette, au bas desquels s’écoulent de frais ruisseaux, serpentant lascivement au cœur de prairies à pente douce où gambadent gaiement de jeunes brebis, copiées en cela par de fragiles biches. Tous ces caprins domestiques ou sauvages, se mouvant en icônes d’un parangon de paradis.
Les occupants du dit véhicule, au demeurant confortable, découvraient, après de nombreuses et incessantes séries de virages, des lieux et hameaux aux noms évocateurs Ezpizenborda, Basabazterra, Harinaldea, Peko Arrüa et tous étant autant charmants et riants, malgré la pluie fine typique de ces contrées occidentales en ces fins de journée de fin d’hiver océanique.
Ces montées ou descentes, ces tournants et virages eurent, au début, un effet apaisant sur les passagers. Mais comme l’affirme le proverbe philosophique, dont Lamartine s’inspire dans un de ses poèmes, « tout passe, tout lasse », l’inquiétude de se perdre, de finir chêvre dans ce paysage devenu de plus en plus sombre et de plus en plus pluvieux, prit définitivement le dessus.
C’est avec une joie non dissimulée que nos cinq voyageurs incertains, retrouvèrent enfin les départementales, puis les autoroutes les ramenant, sains et saufs, vers la civilisation.