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déc. 2019FEDERALE 1 : PAMIERS Vs FLEURANCE
Publié il y a 5 ans par ALAIN DUBIAU
Ce match était prévu le 09-11-2019
Le SC Pamiers n’a qu’une seule option : la victoire
Comme ici face à Mauléon, le SCA a déjà perdu trop de points à Balussou./Photo DDM. Sébastien Batteux.
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Avec la réception de Fleurance (ce soir à 18 heures), les Damiers vont conclure une année civile marquée par la fabuleuse aventure qui les a conduits en demi-finale du championnat de France de Fédérale 2 (battus par Issoire 25-23 après une fin de match d’anthologie) et par conséquent à l’étage supérieur après un 16e de finale parfaitement maîtrisé face à Gaillac.
Avec ce match en retard face aux Gersois, les Appaméens ont l’occasion de renouer avec la victoire, un résultat positif qui les fuit désespérément depuis quelques semaines (dernier succès, le 13 octobre à Graulhet). Les blessures, les suspensions, les indisponibilités diverses, ont considérablement amoindri le groupe. Le seul point positif, mais il d’importance, c’est que quelques jeunes issus de l’équipe espoir et de la filière appaméenne, ont été incorporés et ont tenu leur rang. C’est bien la preuve que le Sporting-Club appaméen sait s’appuyer sur sa formation et qu’elle est de qualité.
Ce soir, il n’y aura aucune autre issue à envisager que celle de la victoire. Sans être dramatique, la situation exige un résultat positif pour se replacer au classement et envisager la suite de la saison plus sereinement (voir par ailleurs). Si la plupart des pensionnaires de l’infirmerie ont pu reprendre l’entraînement, seul le talonneur Otar Turaschvili pourrait réintégrer le groupe. Un renfort de poids pour le pack des Damiers. Fleurance a fait son trou en Fédérale 1 et est capable de bon coups à l’extérieur, voire sa victoire à Mauléon. Cette équipe sera dangereuse car elle est menacée par ses poursuivants dans l’optique du maintien. Depuis le début de la saison, Balussou n’a pas porté chance aux partenaires de Pradaud (5 matches, 3 défaites, 1 nul et 1 seule victoire, lors de la première réception d’Oloron). Il faut refaire de l’antre des Damiers une force. Pour cela, il ne faudra pas que le groupe retenu se laisse aller à quelques errements et ne se concentre pas sur les fondamentaux que sont conquête directe, occupation et pragmatisme. Dans ce genre de rencontre tous les points comptent.
Encore une fois le public est attendu nombreux à Balussou où la désormais traditionnelle soirée d’après-match et sa bodega ouverte à tous battra son plein. Cette formule rencontre un franc succès pour le plus grand plaisir des dirigeants, des joueurs et du public y compris visiteur (1). Pour que la fête soit belle et que l’année 2019 se termine bien, il n’y a qu’une option : la victoire.
Résultats
Fleurance assomme le SC Pamiers
Une nouvelle défaite très embêtante pour Sentenac et ses copains appaméens./ Photo DDM. Florent Raoul.
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Au terme d’un match qui ne restera pas dans les annales (l’enjeu était terrible), le SC Pamiers doit s’incliner une nouvelle fois sur sa pelouse de Balussou. La première période a vu les locaux tenir la dragée haute aux Gersois avec une touche prolifique mais a montré quelques faiblesses en mêlées. Les Appaméens ont viré en tête à la pause (13-10). En seconde mi-temps, les conditions météorologiques sont devenues dantesques et, surtout, défavorables aux locaux. Outre la pluie qui a réduit le jeu à sa plus simple expression, le vent violent a soufflé en faveur de Fleurance. Pamiers a passé le plus clair du deuxième acte dans son camp et a été contraint de défendre, ce qu’il a fait avec acharnement et brio. Hélas, cela n’a pas suffi et les Gersois, en réalisant le match parfait à l’extérieur, remportent ce match au couteau. À noter que Pamiers a bénéficié d’une pénalité dans le temps additionnel, a préféré taper en touche et tenter de jouer la gagne mais les Gersois ont volé le dernier lancer des Ariégeois.
Les visiteurs ouvrent le score sur pénalité suite à une bousculade en touche, par l’arrière Bouisset (0-3, 4e). A. Casenave égalise (3-3, 20e). Le pack de Fleurance pousse et le seconde ligne Putuma est à la conclusion au ras de la ligne d’en-but pour un essai que transforme Bouisset (3-10, 24e). Les Damiers enregistrent un énième coup dur avec la sortie de son troisième ligne Gatti, touché à la main. Pamiers revient dans le camp adverse et A. Casenave réduit l’écart sur pénalité (6-10, 36e). Pamiers est dans le coup, progresse sur les impacts. Pradaud prend la poudre d’escampette, son petit coup de pied est contré mais Tagotago reprend le ballon et, après une belle course chaloupée et retour à l’intérieur, s’en va entre les poteaux pour un essai que transforme A. Casenave. Le SCA inscrit 10 points en moins de cinq minutes et vire en tête à la pause (13-10).
La seconde partie du match est à l’avantage de Fleurance qui oblige les Ariégeois à défendre dans leur camp. La météo se dégrade (vent violent en faveur des visiteurs et pluie), les deux équipes se limitent à pratiquer un jeu restrictif, essentiellement au pied. Les chandelles se multiplient, on joue au près avec beaucoup de combat. Fleurance égalise sur une pénalité de Bouisset13-13, 59e) puis passe devant (13-16, 72e). Pamiers desserre enfin l’étreinte et obtient à son tour une pénalité que passe A. Casenave (16-16, 75e). Fleurance revient dans le camp ariégeois et le demi d’ouverture passe le drop de la victoire (16-19, 77e). Les Appaméens se lancent à corps perdu dans la bataille. Ils négligent une pénalité qui leur aurait offert la possibilité du match nul. Ils remontent le terrain avec une action qui dure plus de deux minutes et, à portée du camp adverse, un en-avant annihile tout l’investissement. Le coup de massue est terrible pour les Appaméens (16-19).
Avec cette nouvelle défaite à domicile, le SCA se met dans une situation compliquée. Il faut espérer que la trêve permettra aux corps et aux esprits de se régénérer et, surtout, aux nombreux blessés de se refaire une santé afin d’attaquer la deuxième partie de la saison sous de meilleurs auspices.
Michel Rieu
Pamiers. Pecrix : "Un coup de massue"
Un match qui s’est joué dans le tout petit périmètre./ Photo DDM. Florent Raoul.
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Jean-Baptiste Pecrix (capitaine du SC Pamiers) : "On prend un coup de massue sur la tête. On espérait le déclic. Ce n’est pas pour ce coup-ci, il faudra attendre le prochain match. J’ai quand même confiance, il y a un bon groupe et on n’est pas à notre place. Il faut qu’on travaille, qu’on soit plus rigoureux, qu’on soit plus intelligent dans la gestion. Ça va le faire. Ça fait beaucoup de défaites à domicile, surtout face à des concurrents directs mais on va relever la tête. On n’a plus trop le choix."
Mickaël Carré (coentraîneur de Fleurance) : "On était venu pour réussir ce gros coup, on ne va pas se voiler la face. On était venu pour ça, c’est pour ça qu’il n’y a pas eu de jeu. On était venu juste pour gagner. On a perdu trois matches à l’extérieur à la dernière minute alors qu’ils étaient à notre portée. On ne voulait pas atteindre la trêve avec une nouvelle défaite. On aurait pu perdre. On a été plus réalistes qu’eux, on n’a pas trop fait le jeu, on est restés soudés, ça ne nous a pas trop mal réussi. On va passer Noël et le réveillon au chaud."
Benoît Marfaing (manager général du SC Pamiers) : "On est abattus, tout simplement. On est dans le dur. J’espère que le groupe aura les ressources pour s’en sortir sur la deuxième phase. (Hier), c’est le rugby que personne ne veut voir qui a gagné : des pick and go et du jeu au pied. Si on se recentre sur nous, on sent qu’on n’a pas confiance, on n’arrive pas à scorer sur nos temps forts. On fait le même constat depuis 7-8 journées, la discipline, une conquête en difficulté en fin de match. J’ai l’impression de voir les mêmes matches tous les week-ends. On a 10 matches pour garder le club à ce niveau. On n’a pas fait tous ces efforts depuis trois ans pour gâcher tout ça. On manque d’expérience à des postes clé. Le sort s’acharne sur nous. On est à chaque fois proche des équipes, la météo nous joue des tours et voilà. Il faut que les garçons se reposent bien pendant les fêtes et trouvent des ressources pour revenir en mode guerrier en janvier pour sauver le club."
Recueillis par Lionel Lasserre
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