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févr. 2018FEDERALE 2 - ARGELES 1 Vs PAMIERS
Publié il y a 6 ans par ALAIN DUBIAU
Voilà que se profile le déplacement à L'Etoile catalane pour cette journée de rattrapage. Lors du match aller, le SCA l'avait emporté 32-12 au terme d'un match qualifié de «mitigé» par l'encadrement. L'adversaire pointe en 8e position avec 27 points et 13 matches joués. Ses statistiques ne sont pas mirobolantes avec 38 % de victoires, 54 % de défaites et 8 % de matches nuls. L'ES catalane occupe la 8e place avec 27 points. Lors de la dernière rencontre, Millau s'est imposé à Argelès 22-15. Nul ne doute que les Catalans ne sont pas prêts à une nouvelle désillusion à domicile et que la tâche des Appaméens ne sera pas de tout repos.
On revoit quelques blessés trottiner, voire plus, lors des entraînements. On a noté, avec grand plaisir, la reprise, après de long mois d'inactivité, de Clément Casenave avec l'équipe réserve et sa prestation fut mieux qu'encourageante. L'infirmerie pourrait perdre quelques autres pensionnaires de longue durée.
Michel Rieu, pour la Dépêche du Midi
Pour le SCA, il n'y a aucune question à se poser. Dans l'optique d'une éventuelle qualification, il faut absolument engranger les points de la victoire. Rien d'impossible si le groupe joue sur le même tempo que celui de la semaine dernière. Ce sera en tout cas l'objectif. De toute manière, il ne peut en être autrement si on veut coller aux ambitions.
Résultats
SCA : à s'en mordre les doigts
La remontée de bretelles qu'ont essuyée les noirs de Pamiers après leur première mi-temps catastrophique a failli être salutaire mais elle n'a pas suffi à empêcher leur quatrième défaite consécutive ; le quatrième bonus défensif récolté en terre catalane ne rendra pas moins amère la déception de voir s'envoler les ultimes espoirs de qualification. Comme le disait quelque peu fataliste Benoît Marfaing, «il y a des saisons comme cela. On pense s'être donné les moyens de nos ambitions et tout se délite.»
Les Appaméens, venus sur les bords de la grande bleue déterminés à défendre bec et ongles les maigres espoirs d'accrocher le bon wagon, ont sans doute été surpris d'être pris là où ils pensaient ne rien craindre. Trop confiants en leur solidité dans et autour des regroupements. C'est justement là que les Catalans ont fait jaillir la source de leurs initiatives, après que pistolero Alvarez eût placé les siens en tête au tableau d'affichage dès la 2e minute sur pénalité, des 45 m. Une entame trop favorable qui a occulté le fait il y avait une équipe qui jouait une partie de l'objectif de sa saison. En apnée dans les mêlées fermées, là où ils ne pensaient pas souffrir, mis sur le reculoir par le pressing défensif des locaux ; ils encaissent 2 essais en 4 minutes. Un premier sur l'engagement de l'ouverture du score, quand le numéro 9 étoiliste ouvre une brèche au ras du regroupement pour servir son jeune flanker Baquer, tutorat de l'USA, et une course de 50 mètres qui l'amène dans l'en-but des noirs. Ne retenant pas la leçon ; quasiment sur la remise en jeu, nouvel oubli ariégeois, c'est le centre catalan qui s'enfuit au ras, pour venir porter le théâtre des opérations aux pieds des poteaux visiteurs. Une penaltouche et une pénalité rapidement jouée à la main à 5 m de l'en-but et le maul pénétrant rouge et blanc s'écroule en terre promise. Un comble, face à des spécialistes du genre, réputés pour la robustesse de leur paquet d'avants. Pris sur leur point fort, les visiteurs ne perdent pas pour autant le fil de leur objectif grâce à l'indiscipline de leurs adversaires, poussés à la faute sur des périodes de pression des partenaires de Niculaï. La réussite d'Alvarez leur permet de garder la tête au-dessus du niveau de flottaison. Une fois encore piégés dans les arrêts de jeu, c'est les crampons lourds que les Appaméens rentrent au vestiaire (24-9).
Les vestiaires ariégeois ont tremblé
Ce qui s'y dit, nul ne le saura mais la transfiguration est radicale et la transfusion (4 remplacements) bigrement efficace. Jusqu'à l'heure de jeu où Kouda parachève le modèle de cocotte ariégeoise que construit le paquet d'avants noirs. À 24 -20, vingt minutes à jouer et une mainmise totale sur les débats, ce sont les Catalans qui n'en mènent pas large. La glissade d'Alvarez au moment de taper la transformation (son seul échec de l'après-midi) sauve sans doute les Catalans du pire. Leur sursaut d'énergie aussi. Ils viennent occuper le camp ariégeois, en profitent pour engranger les 3 points d'une pénalité ; une bouffée d'oxygène vite évaporée par la sixième réussite d'Alvarez. L'incertitude sur l'issue de la rencontre atteint son point culminant dans les arrêts de jeu. D'abord sur la mêlée à 5 m obtenue par les Catalans qui ne donne rien, si ce n'est une pénalité pour les Ariégeois qui vont une dernière fois pilonner en vain l'en-but catalan. Comme à Leucate, à Prades ou contre Mazamet, les Ariégeois avaient la gagne a portée de mains .À quoi tient une saison. C'est bien les interrogations qui tenaillaient le duo d'entraîneurs ariégeois qui restèrent longtemps après le coup de sifflet final au bord de la pelouse.
Etoile Sportive Catalane 27 - SC Pamiers 23
(M-T : 24-9). Arbitre de champ : M. Gérard Thierry (comité de Provence).
Pour l'Etoile sportive catalane : 3 essais de Baque(4e), collectif (8e) et G. Venes (40e+2) ; 3 transformations et 2 pénalités (27e, 71e) de Male.
Pour Pamiers :1 essai de Kouda 60e et, 6 pénalités d'Alvarez (2e, 21e, 25e, 42e, 51e, 75e).
SC PAMIERS. Khalkhal, Abachri, Oro; Pautou, Nicilaï (cap.); Lavergne, Gatti, Lledos; Sentenac (m), Hart (o); Florian Garcia, Alvarez, Toffolo, Guitoune; Bouquet. Remplaçants : Henry, Kouda, Laforgue, Laberty, Pecrix, Simon, Malirach.
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Cartons blancs : Bastardy (50e). Carton jaune : Miquel (73e) à l'Etoile sportive catalane.
Vestiaires
Benoît Marfaing (manager de Pamiers) : «En deuxième mi-temps, on a montré notre vrai visage. Les joueurs présents sur la pelouse avaient de l'envie, pas celle de se montrer mais de s'y filer. En première mi-temps, on a manqué de lucidité et de maîtrise. Sur nos 4 derniers matches, la bascule nous est défavorable. Il faut en revenir à un rugby plus simple, être précis techniquement et intelligents dans nos choix. On va essayer de bien figurer jusqu'à la fin du championnat en évitant de trop se rapprocher de la zone rouge, en préparant la saison prochaine».
Bernard Cargnello pour la Dépêche du Midi
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